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Keren s’attache au corps morcelé dans une métonymie qui ne relève pas du discours amoureux mais de l’expression de la douleur lorsque la souffrance déchire l’âme. C’est le Chaos. Les formes monstrueuses des corps dispersés deviennent abstractions.
Toujours morcelé, le corps peu à peu entre en harmonie avec les morceaux du corps de l’autre, c’est la renaissance, le Commencement. L’homme puis la femme, la danse des couples appareillés, dépareillés, la géométrie des couples. Le désir à corps perdus, accord et désaccord dans le cheminement de l’inconscient forme le deuxième volet du projet de Keren.
La naissance du monde. Si vous y voyez une quelconque relation avec un best seller séculaire, ce n’est pas une coïncidence. Le retour aux sources mythologiques de la création biblique comme miroir et anamorphose du corps, c'est-à-dire du moi, est emblématique de l’œuvre de Keren. C’est le retour aux sources et à l’enfance qui permet à l’être de se réinscrire dans l’histoire, dans le devenir.
Les photographies de Keren ne sont pas de plates représentations du réel mais l’expression
graphique d’une géométrie de l’humanité, les jalons d’une autobiographie sérielle. « Je n’ai jamais pu quitter le bleu » dit Keren, en échos à Georg Baselitz qui déclare « contre le mauvais sort, je mets du bleu ».

Lelia MORDOCH

Galerie Lelia Mordoch

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